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Comet Interceptor sera lancé en 2028

today22 juin 2019 6

Arrière-plan
Comet Interceptor - Radio Pulsar

Cinq ans après avoir réussi à poser le petit robot Philae sur la comète Tchouri, l’agence spatiale européenne remet le couvert et veut aller encore plus loin. L’ESA a annoncé, mercredi 19 juin, la mise en place d’une nouvelle mission spatiale. Son nom : « Comet Interceptor ». Traduction : « Intercepteur de comète ». Cette nouvelle mission cométaire sera très différente de ce qui s’est fait jusque-là. Plutôt que de fixer une cible à l’avance, l’ESA a décidé d’innover.

« Comet Interceptor » se mettra en chasse dès qu’une comète à longue période, ou un objet interstellaire de type Oumuamua, entrera dans le système solaire. « Cela donnera une chance de comprendre comment des corps similaires aux comètes se forment et évoluent dans d’autres systèmes stellaires », détaille l’agence dans son communiqué.

Ce nouveau projet, chiffré à 150 millions d’euros, d’après les calculs de la BBC, sera lancé en 2028, en tant que copassager du satellite Ariel qui doit de son côté étudier l’atmosphère des exoplanètes. Ces deux missions seront lancées au point de Lagrange L2, « un point d’équilibre dans les champs de gravité engendrés par le Soleil et la Terre qui se trouve à 1,5 million de kilomètres derrière la Terre vue du Soleil »,

Après le survol de la comète de Halley en 1986 par la sonde Giotto et la mission Rosetta autour de 67P/Tchourioumov-Guérassimenko, de 2014 à 2016, Comet Interceptor sera la prochaine mission de l’Agence spatiale européenne à destination d’une comète.

Cette troisième mission cométaire sera très différente des deux précédentes. D’abord parce qu’elle sera composée de trois sondes, de façon à pouvoir réaliser des observations simultanées depuis trois points différents, créant ainsi un profil et une caractérisation inédite en 3D d’une comète. Ensuite, afin de mieux comprendre la diversité et l’évolution de ces astres glacés, le but de la mission est d’intercepter une comète, dont ce serait la première incursion dans le système Solaire interne, c’est-à-dire qui serait dans un état quasi inchangé depuis sa formation, voire, un objet interstellaire de type ‘Oumuamua, lequel a survolé notre Soleil sur une orbite fortement inclinée en 2017.

L’idée des scientifiques est de partir à la chasse d’une comète à longue période, de plus de 200 ans et dont celle-ci peut s’étendre à plusieurs millions d’années. En règle générale, ce type de comète provient du nuage de Oort, une région située à plus de 10.000 UA du Soleil et qui contiendrait des milliards de comètes.

Si Ariel y stationnera tout au long de sa mission, Comet Interceptor attendra qu’une comète, ou qu’un objet interstellaire, entre dans le Système solaire interne pour se mettre en chasse et la rejoindre. Quelques semaines avant la rencontre, les trois modules se sépareront et se positionneront autour de la comète pour l’étudier.

Chaque module sera équipé d’une charge scientifique complémentaire, offrant différentes perspectives simultanées du noyau de la comète et de son environnement gazeux, poussiéreux et plasmatique. Comet Interceptor sera ainsi aux premières loges pour observer les altérations de surface que ne manqueront pas de provoquer le vent et les rayonnements solaires.

Comet Interceptor a également son site internet – ici

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Les comètes sont constituées de glace, de roche et de poussière. Elles décrivent une orbite qui à un moment donné passe près du Soleil. Lorsqu’elles s’en rapprochent, elles dégagent des gaz et des poussières qui forment un nuage ressemblant à une chevelure (la « queue de la comète »). Certaines comètes réapparaissent périodiquement, comme la comète de Halley qui revient près du Soleil tous les 75 à 79 ans (observée pour la dernière fois en 1986, son prochain retour est prévu en 2061/2063).
Environ 1500 comètes ont été recensées depuis l’Antiquité, et l’on en découvre ou retrouve une vingtaine chaque année.

Les astéroïdes sont des objets de petite taille (quelques dizaines de mètres à plusieurs kilomètres de diamètre) qui tournent autour du Soleil. À ce jour, les astronomes hésitent encore sur les critères qui permettraient d’établir définitivement la distinction entre planète et astéroïde. Certains objets, qui ont des tailles comprises entre 1 300 km et 2 600 km, sont à la frontière entre les astéroïdes et les petites planètes (dites « planètes naines »).

Actuellement, plus de 100 000 astéroïdes ont été découverts, en particulier entre Mars et Jupiter (d’où le nom de « ceinture d’astéroïdes » donnée à cette région du ciel). Certains astéroïdes seraient peut être des comètes « éteintes », c’est-à-dire des comètes déviées de leur trajectoire par une grosse planète, et qui ne s’approchent plus du Soleil.

Les météorites sont des objets qui heurtent la Terre. Il s’agit souvent de débris rocheux d’objets ayant éclaté (comètes, astéroïdes). Un astéroïde qui s’écrase sur Terre devient une météorite. Les plus petits, quand ils atteignent la Terre, brûlent rapidement dans la haute atmosphère sous l’effet des frottements. Ils sont appelés des « étoiles filantes ». Certaines météorites sont les poussières dispersées par les comètes. Lorsque l’orbite de la Terre rencontre ces poussières, on assiste à une « pluie d’étoiles filantes » ou à une « nuit des étoiles filantes ».

Les astéroïdes, une menace permanente

Écrit par: radio_pulsar

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