
Artiste scénique, Kavinsky est connu sur la scène électro française pour ses sonorités très eighties. Aujourd’hui, et après 3 EP, le Dj est de retour avec un premier album baptisé « OutRun ». Trois EP’s sortis chez Record Makers ont révélé Kavinsky comme un des artistes les plus talentueux de la scène électro française. « Teddy Boy », « 1986 » et « Nightcall » ont marqué les esprits avec des titres tels que Testarossa Autodrive, Wayfarer, Pacific Coast Highway ou Nightcall, tube emblématique de la BO du film Drive.Kavinsky, c’est aussi la première partie des Daft Punk sur la tournée mondiale « Alive 2007 », mais c’est aussi un personnage de comics immédiatement reconnaissable par son look Teddy, jean, baskets, lunettes de soleil et cigarette au bec.
Comme le producteur de hip-hop américain, Dr Dre, le Français essaie toujours ses nouveaux morceaux dans une voiture : « C’est le test ultime, avoue-t-il. J’aime bien cette petite insonorisation qui se crée quand on ferme les portes. On est dans une petite bulle. Autour, c’est 360 degrés de paysage. Pour ce type de musique cinématique, il n’y a pas mieux que voir défiler des images. »
Avant de composer pour les aficionados de la scène électro, Kavinsky s’est même essayé comme acteur, jouant dans les courts-métrages et les films de ses copains, notamment ceux de Quentin Dupieux : « Je tournais l’été, ça me plaisait assez pour laisser tomber tous mes petits boulots, et, l’hiver, j’essayais de trouver des rôles. Mauvaise expérience pour moi. Me pointer à des castings m’a coupé tous mes moyens. Finalement, Quentin m’a passé un ordinateur, et je me suis mis à faire de la musique. »
Cet ancien cancre, qui a abandonné l’école pour enchaîner les jobs, a finalement trouvé sa voie. Il était en train de composer son premier album quand le succès de la BO de Drive est arrivé : « J’avais des morceaux en cours, et j’ai invité Sebastian [Akchoté-Bozovic, signé chez Headbangers] à travailler avec moi, car je suis bordélique, un peu branleur… Je fais de la musique quand je veux. Comme j’ai fait pas mal de jobs avant, je sais que faire de la musique est un luxe. Et j’aime entretenir cette idée. »
Avec cet album instrumental, ambiance cinéma fantastique des années 1980 et conçu comme la musique de son propre film, il a pu réaliser un de ses rêves : faire rapper sur une de ses compositions les New-Yorkais de Mobb Deep, groupe phare du rap des années 1990 : « Mobb Deep ce sont les premiers rappeurs à avoir samplé Scarface. J’aime leur manière de parler sans chichis, sans rouler des mécaniques. Le rap français, j’ai décroché à partir des années 2000. J’avais du mal avec ce que disaient les rappeurs en français. Je veux bien vivre avec mon temps, mais ce n’est pas pour ça que je vais écouter La Fouine. » Sa musique cinématique ne souffre en effet d’aucun mauvais cinéma.
Rarement un premier album n’aura été aussi attendu que celui de Kavinsky : « OutRun » est enfin disponible. Ci-dessous Nightcall
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