La réintroduction de 14 loups a permis de sauver le parc de Yellowstone
today3 juin 2018 48
Les loups ont été autrefois le principal prédateur dans le célèbre parc national de Yellowstone, en Amérique. Mais la population a été éradiquée dans les années 1920, laissant le désert sans loup pendant sept décennies. Conséquence, tout l’écosystème de la nature sauvage des États-Unis a été modifié par l’expansion rapide des populations de grands ongulés (wapiti, bison, cerf de Virginie, antilope pronghorn, mouton d’Amérique et la chèvre de montagne). En 1995, cependant, les loups ont été réintroduits à Yellowstone. Ce qui a donné aux biologistes une occasion unique d’étudier ce qui se passe lorsqu’un prédateur supérieur retourne à un écosystème.
La réintroduction des loups gris dans le parc national de Yellowstone figure sûrement, symboliquement et écologiquement, parmi les actes les plus importants de conservation de la faune au XXe siècle. Une fois de plus, Yellowstone abrite toutes les espèces indigènes de grands carnivores: grizzlis, ours noirs, lions de montagne et loups.
Contrairement à ce que l’on aurait pu croire, de nombreuses espèces ont bénéficié de la réintroduction de ce prédateur. Amenant les cerfs à se déplacer dans de nouveaux coins plus à l’abri des loups, la végétation s’est mise à renaître en ces endroits. Ainsi, que ce soit dans les vallées ou les gorges, la taille des arbres a même quintuplé en l’espace de seulement 6 ans, invitant les oiseaux à venir y faire leurs nids.
Après une absence de près de 70 ans, les influences bénéfiques des loups réintroduits sont devenues presque immédiatement apparentes, et continuent d’être vus jusqu’à ce jour. Puisqu’ils sont des prédateurs qui chassent principalement des ongulés malades et vieillissants – particulièrement les wapitis, dont les populations ont explosé à Yellowstone – les loups ont arrêté l’expansion de ces populations d’herbivores tout en améliorant leur santé globale.
La présence des loups a même modifié substantiellement les comportements des ongulés. Par exemple, les wapiti ont cessé de grignoter leur chemin à travers les vallées et les gorges où les loups pourraient facilement les tuer.
Ainsi, la flore a pu se rétablir et se reproduire, augmentant ainsi la biodiversité en fournissant de la nourriture et un abri à une variété croissante de plantes et d’animaux. Mais remarquablement, la présence de loups a également changé les rivières. Après la réintroduction, on a remarqué que l’érosion des berges des rivières a diminué de sorte que les rivières serpentent moins, les canaux se sont approfondis et de petites piscines se sont formées.
Pourquoi ? La végétation en voie de récupération a stabilisé les rives, ce qui a modifié la géographie du parc. Fondamentalement, les humains ont mené une énorme expérience de la vie réelle en enlevant – et puis en réintroduisant – un prédateur d’une grande étendue de terre. Au départ, les changements écologiques provoqués par le manque de loups étaient subtils, de sorte qu’ils n’étaient généralement pas remarqués. Mais les résultats de cette expérience de réintroduction réelle indiquent sans ambiguïté que les loups font partie intégrante de l’écosystème.
En résumé les 10 changements les plus visibles sont:
1.La régénération de tous les bois et de toute la végétation.
2.Dans certaines zones la hauteur des arbres a quintuplé en 6 ans.
3.Les pentes dénudées des vallées sont rapidement devenues des forêts de peupliers et de saules.
4.Dés ce moment le nombre d’oiseaux n’a cessé d’augmenter.
5.Le nombre d’oiseaux chanteurs et migrateurs a lui aussi considérablement augmenté.
6.Les castors se firent plus nombreux et ils aiment manger les arbres. Les castors, comme les loups sont des ingénieurs de l’écosystème, ils créent des niches pour d’autres espèces et les barrages qu’ils construisent dans les rivières fournissent des habitats pour les loutres, les ragondins, les canards, les poissons, les reptiles, les amphibiens.
7.Les loups ont tué des coyotes ce qui a entraîné l’augmentation du nombre de lapins, de souris et du coup l’apparition de plus de faucons, de belettes, de renards et de blaireaux.
8.Les corbeaux se sont nourris des charognes laissés par les loups.
9.La population des ours a commencé à augmenter en raison de l’augmentation des baies sur les nouveaux arbustes. Les ours ont accentué la pression des loups en tuant quelques faons.
10.Les loups ont changé le comportement des rivières. Elles ont commencé à moins zigzaguer parce qu’il y avait moins d’érosion. Les canaux se sont rétrécis, des mares se sont formées. Tout cela était parfait pour un habitat sauvage.
Les forestiers, les gens de terrain, pas les écologistes de salon, savent bien que les cervidés mangent principalement tous les jeunes arbres, toute la végétation avant qu’elle n’ait eu le temps de croître. Si on ne tuait pas chaque année des dizaines de milliers de cervidés et des centaines de milliers de sangliers, ce serait la famine.
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