Le 15 Mars, ils étaient 40 à monter à bord de l’Airbus Zero-G de Novespace (un A300 modifié), venus de France métropolitaine, de Suisse, de Polynésie et d’ailleurs pour un vol de deux heures et à 6.000 euros. La passagère la plus âgée avait 66 ans. Partis de Bordeaux-Mérignac, ils sont revenus… à Bordeaux-Mérignac.Mais entre le départ et l’arrivée, au-dessus du golfe de Gascogne, ils ont connu 15 fois une réduction voire une annulation de la pesanteur. Comme l’astronaute Jean-François Clervoy, PDG de Novespace, les premiers vols dits « zéro-G » commerciaux ont commencé. Ces vols étaient jusque-là réservés aux professionnels pour réaliser des expériences en apesanteur simulée.
L’ambiance n’était pas seulement au jeu. Les amateurs ont eu droit à une conférence de Jean-François Clervoy (qui sera présent à chaque vol) et les explications sur le contexte scientifique de ces vols, surtout destinés à la recherche. Parmi les premiers passagers de ce vendredi 15 mars (36 hommes et 4 femmes), 9 personnes n’avaient pas payé leur billet. Le Cnes avait organisé un concours et sélectionné 5 étudiants, ainsi que des professionnels, qui mènent des projets d’étude en rapport avec l’espace.
Après l’atterrissage, Frank Lehot, médecin, accompagnateur et spécialiste des vols suborbitaux, a confié ses impressions à chaud: Les passagers ont tous un grand sourire hilare. C’est normal. L’apesanteur rend toujours heureux.Durant le vol, les pilotes ont effectué cinq paraboles, comme le feront les avions spatiaux des vols suborbitaux dits touristiques. « Nous avons voulu organiser des activités durant les paraboles. Il y a eu des « vols Superman », bras tendus au travers de la cabine. Les passagers ont joué avec des balles et des sphères d’eau. Nous avons fait des vols de groupe avec Jean-François Clervoy au milieu.
Des marches martiennes et lunaires ont également eu lieu… La séance a en effet commencé par une trajectoire qui n’annule pas la pesanteur, mais la ramène à 0,38 G, soit 0,38 fois l’accélération de la pesanteur terrestre. Durant cette courbe, le poids apparent des passagers était celui qu’ils auraient sur la planète Mars. Les deux paraboles suivantes, à 0,16 G, ont simulé la pesanteur lunaire. Les 12 dernières paraboles sont descendues à 0 G. Là, les passages flottent dans la cabine durant une trentaine de secondes et éprouvent les sensations que seuls connaissent les astronautes en orbite terrestre (et que connurent les astronautes des missions Apollo en route vers la Lune).
Le carnet de commandes est plein. Alors que les organisateurs – Avico, le Cnes et Novespace – ont prévu 6 vols en 2013 et 2014, soit 240 places, les demandes ont déjà largement dépassé ce chiffre. La liste d’attente sera longue.
Ci dessous, la vidéo du vol dans A300 0G du 15 Mars 2013
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