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Articles

Le jeu vidéo et ses écoles « made in France »

today1 novembre 2014 4

Arrière-plan
Super héros à la Française

Plusieurs entreprises françaises, présentes à la Paris Games Week qui ferme ses portes dimanche Porte de Versailles, entendent tirer profit de la croissance du marché du jeu vidéo sur mobile et tablette. Dans l’ombre du géant Ubisoft (troisième développeur mondial de jeux vidéo), des centaines d’entreprises françaises se créées chaque année, dans l’espoir de tirer profit de la croissance du marché du jeu vidéo. En France, en 2013, ce dernier pesait 2,7 milliards d’euros (contre 70 milliards d’euros pour le marché mondial), selon le Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (SELL), soit une progression de 4% par rapport à 2012. Pour 2014, le président du SELL, David Neichel s’attend à une croissance « de 5 à 10% ».

Ce secteur qui a connu sur dix ans, une croissance folle de 280%, s’appuie notamment sur une hausse importante des ventes de jeux sur mobile (+26% entre 2012 et 2013 en France). Ce marché particulier, évalué à 190 millions d’euros, vient justement d’être mis en lumière lors de la Paris Games Week qui se tient du 29 octobre au 2 novembre Porte de Versailles. Pour la deuxième année consécutive, un stand des « Jeux Made in France » met ainsi à l’honneur les jeunes entreprises françaises qui proposent des jeux principalement sur mobile et tablette.

« De plus en plus de start-up se lancent dans ce secteur qui est vraiment très porteur » appuie Jean-Baptiste Fleury, directeur marketing chez Kobojo. Cette entreprise, créée en 2008, est peu à peu devenue un des leaders européens du jeu social sur Facebook. Entre 2010 et 2011, le chiffre d’affaires de l’entreprise est ainsi passé de 1,5 million d’euros à 4,5 millions d’euros et ses effectifs ont été multipliés par 4, passant de 15 à 60 salariés. « On a connu une croissance très rapide grâce à un investissement sur le social gaming, poursuit Jean-Baptiste Fleury. Mais depuis 2012, les jeux sociaux marchent moins bien. On a donc choisi de développer des jeux plus pointus, pour un public plus expert. » Le dernier jeu développé par Kobojo : Zodiac (jeu de rôle multiplateforme), a ainsi été créé avec les développeurs de la célèbre série japonaise Final Fantasy.

La plupart des start-up françaises mises à l’honneur à l’occasion de la Paris Games Week n’en sont toutefois pas à ce stade. Comme Battle Factory, beaucoup d’entreprises se sont lancées dans le marché pour mobile ou tablette depuis moins de trois ans. Et les idées sont souvent originales. « Nous créons des jeux de stratégie historique, précise Florent Steck, le fondateur de Battle Factory qui développe un jeu sur le Débarquement en Normandie. L’idée est de proposer au joueur de devenir Eisenhower, un stratège, pas un combattant. » D’autres entreprises se lancent dans des jeux basés sur des énigmes ou de la gestion sportive.

Cette multiplication des start-up dans le marché mobile ou tablette s’explique selon les acteurs du milieu par la place qu’occupe la France dans le secteur du jeu vidéo. « Avec le Royaume-Uni et l’Allemagne, la France est dans le top 3 du marché européen, avance Jean-Baptiste Fleury. Nous disposons de bonnes formations de développeurs et de graphistes. Il y a également beaucoup de gens de chez Ubisoft qui rejoignent maintenant ces jeunes entreprises. Il y a donc un vivier important dans lequel nous pouvons puiser. » « En France, on aime bien le French bashing mais il faut arrêter, appuie Florent Steck. Nous avons ici de grands talents et surtout des aides de l’État comme le crédit d’impôt pour les entreprises de création de jeu vidéo. Il y a aussi les aides du CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée). Le jeu que nous développons nous a coûté 600.000 euros et le CNC nous en a donnés 150.000. »

Tout n’est pas rose pour autant. Si des centaines de start-up voient le jour chaque année, beaucoup ne tiennent que quelques mois. « On n’a pas encore pu chiffrer cette mortalité mais elle est très importante, prévient David Neichel. Il faut passer le cap de la création, avoir la bonne idée et surtout ensuite gérer la croissance ». « On doit sans cesse se renouveler, analyse Jean-Baptiste Fleury. A Kobojo nous avons connu des difficultés après une période de grande croissance (le chiffre d’affaires est passé de 4,5 millions d’euros en 2011 à 2,4 millions d’euros en 2013, NDLR). Nous sommes restés trop longtemps sur des jeux sociaux ».

D’autres entreprises, comme Playsoft, également spécialisée dans les jeux pour mobile et tablette, rendent compte de ces difficultés. « Le marché des jeux vidéo évolue très rapidement, plus que dans d’autres marchés, indique Maxime Montasheri, directeur de l’édition chez Playsoft. C’est fini le temps où on pouvait faire des millions avec un coussin péteur…  Il faut donc encore plus qu’avant, avoir la bonne idée, notamment car on est beaucoup plus nombreux. »

Dans ce contexte beaucoup d’entreprises diversifient leurs activités. « En plus de développer nos propres jeux vidéo, nous en développons pour des entreprises comme Air Liquide ou Danone », poursuit Maxime Montasheri. « C’est difficile de lancer un jeu qui marche tout de suite, donc c’est important d’avoir d’autres sources de revenus grâce notamment au développement de jeux que nous faisons pour des entreprises qui ne sont pas spécialisées dans ce domaine », ajoute Alexandre Maggiore, co-fondateur d’Hikari7 spécialisée dans les jeux d’énigme.

Certaines start-up pointent aussi du doigt le faible niveau de rémunération des développeurs français. « Quand on travaille en France, on sait qu’on fait une croix sur la rémunération, se désole Jean-Baptiste Fleury. Des pays comme le Canada ou le Royaume-Uni sont beaucoup plus attractifs ». La fuite des développeurs vers ces deux pays a notamment été pointée du doigt à de nombreuses reprises par le Syndicat national du jeu vidéo (SNJV).

Le Paris Game Show vous propose également vos futurs formateurs. les 17 écoles présentes renseignent les aficionados du jeu vidéo sur les cursus, les débouchés, les conditions d’emploi. Des filières de formation se multiplient que ce soit en infographie, en cinématique, en programmation, en animation 3D ou en test de jeu. Cette année pour la première fois, des étudiants présentent sur place leurs jeux et les proposent en test au public.
Voici la liste des 17 écoles pour vous former:

1.3iS. L’Institut International de l’Image et du Son se positionne comme le premier établissement de formation supérieur européen entièrement dédié aux industries créatives. A travers 4 filières de formation (Cinéma Audiovisuel, Journalisme, Spectacle Vivant et Arts Numériques), 3iS a pour vocation de former de futurs professionnels directement opérationnels dans le domaine de la création de contenus. Avec une classe préparatoire intégrée, un tronc commun de 2 ans et une troisième année de spécialisation.

2.Autograf. L’école Autograf a plus de 30 ans d’expérience dans le design et les arts appliqués. Elle propose des formations en design graphique, design d’espace, design numérique et jeu vidéo ainsi qu’une classe de MANAA (mise à niveau aux arts appliqués). Le Bachelor Video Game Art, reconnu à l’international grâce au label IDELart-culture forme en 3 ans les étudiants à devenir infographiste 3D, Game designer, Animateur 3D, créateur et concepteur de jeu vidéo.

3.Créajeux. Créajeux est la seule école privée à avoir obtenu un label des professionnels du jeu vidéo. Elle forme des programmeurs spécialisés dans le jeu vidéo et des infographistes 2D/3D, reproduisant ainsi les mêmes conditions que dans un studio de production, les uns devant travailler pour les autres. Les projets qu’ils développent sont jugés tous les 2 mois par un jury de professionnels.

4.Bellecour. Bellecour est un établissement d’enseignement supérieur spécialisé dans la formation aux métiers du jeu vidéo, du cinéma d’animation et des effets spéciaux numériques. L’équipe pédagogique constituée de professionnels « dispense aux étudiants des savoir-faire techniques, artistiques et créatifs tout en cultivant leur sensibilité, leur savoir être et leur esprit critique ». Des diplômés qui rejoignent de grands studios comme Ubisoft, Arkane Studios ou Illumination Mac Guff.

5.Ecole Emile Cohl. L’école Emile Cohl est un établissement lyonnais d’enseignement supérieur reconnu par l’Etat fondé en 1984. Son diplôme qui a obtenu le visa du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche se prépare en 5 ans après le bac et s’insère dans le cycle Licence Master Doctorat. L’école forme au métier de dessinateur-concepteur dans les domaines de l’illustration, la BD, l’infographie, le multimédia, le jeu vidéo et le dessin animé.

6.ECV Paris. Fondée en 1984, l’Ecole de Communication Visuelle de Paris a été la pionnière dans le développement des relations avec les agences de communication. Les diplômés de l’ECV sont présents dans tous les secteurs du design et de l’animation 2D/3D : publicité, design de marque, digital, illustration, cinéma d’animation, jeux vidéo…  En 2e et 3e année, les étudiants en animation peuvent se tourner vers des cours spécialisés tel que l’animation 2D, la modélisation 3D, la motion capture et le character design. A l’issue du cursus de 5 années les étudiants obtiennent un titre certifié par l’état au niveau I (bac+5).

7.Cnam-Enjmin. L’École nationale du jeu et des médias interactifs numériques (Cnam-Enjmin) du Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), est un établissement public d’enseignement supérieur et de recherche. Située à Angoulême et créée en 2005, le Cnam-Enjmin est une école du campus de l’image Magelis. Elle propose un master jeux et médias interactifs numériques et un mastère spécialisé « Interactive digital experiences » en partenariat avec Gobelins.

8.Epitech. Cette grande école d’ingénieurs propose à ses étudiants passionnés de jeux vidéo des modules spécifiques, encadrés par son Game Dev Lab, des experts en développement de jeux vidéo. Les étudiants de l’Epitech sont présents en entreprise 18 mois aumoins durant leur cursus de 5 ans et passent un an à l’International.

9.Ican. L’Institut de création et animation numériques proposer une formation aux technologies 3D, aux techniques d’animation, aux concepts et méthodes du game design, du web design et à la création d’interfaces et de contenus pour le web. Les formations de l’Ican permettent d’obtenir des titres certifiés et reconnus par l’État niveau 2 à bac+3 et niveau 1 à bac+5.

10.IIM. L’Institut de l’Internet et du Multimédia a été créé en 1996. Il a développé un modèle de formation, au croisement entre une école technique/artistique et une école de management. L’IIM se situe à Paris-La Défense sur un campus universitaire «à l’américaine».

11.Isart Digital. Isart Digital est une école supérieure d’enseignement privée qui propose des formations aux métiers du jeu vidéo et de l’animation 3D. L’école délivre des titres homologués bac+4. A Paris et Montréal, Isart Digital propose ses cursus en formation initiale ou alternance pour une intégration progressive dans le monde professionnel.

12.Lisaa. L’Institut supérieur des arts appliqués est une école reconnue par le ministère de la Culture et de la Communication. Il forme des créateurs dans différents domaines des arts appliqués : jeu vidéo, animation, mode, design graphique, architecture d’intérieur et design. Lisaa compte plus de 2200 étudiants à Paris, Nantes, Rennes et Strasbourg, « ce qui fait d’elle la plus grande école privée d’arts appliqués de France ».

13.Master MAJE. Le parcours «Management en jeux vidéo» (MAJE) du Master MAPI (Management de Projets Innovants) est une création commune du Syndicat professionnel des Editeurs de Logiciels de Loisirs (Sell), de la Mairie de Cannes et de l’Université de Nice-Sophia Antipolis, ouvert en octobre 2006. L’objectif de ce MAJE est de présenter aux étudiants chacune des différentes dimensions du jeu vidéo.

14.Pôle IIID. Le Pôle IIID est une école supérieure, installée depuis plus de 10 ans sur le site de la Plaine Images dans l’agglomération de Lille, Roubaix, Tourcoing. La Plaine Images est un cluster dédié aux industries créatives et culturelles de l’image regroupant des laboratoires de recherches, des entreprises comme, Ankama ou OVH. Le Pôle IIID propose une formation de 5 années aux métiers du film d’animation 2D/3D, du jeu vidéo, du serious game.

15.Supinfogame. Depuis 12 ans, Supinfogame décerne un diplôme reconnu par l’Etat niveau 1 (bac+5) de « Réalisateur Vidéoludique » avec 3 filières, Management & Game Design, Management & Game Art et Management & Programmation. La pédagogie est unique, articulant les connaissances théoriques aux compétences techniques et à la réalisation de projets en équipe.

16.Télécom Sud Paris et 17.l’ENSIIE ont lancé, à la rentrée 2014, une option commune « Jeux vidéo / Interactions et collaborations Numériques » (JIN) ouverte aux élèves ingénieurs des deux écoles. L’objectif est de former des cadres supérieurs scientifiques, compétents dans les domaines du serious gaming, des arts numériques (audiovisuel, musique, etc.) et de la simulation. Parmi les métiers et fonctions visés figurent : chef de projet, concepteur, ingénieur de développement, chef d’entreprise et chercheur.
 

Écrit par: radio_pulsar

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