De loin, on pourrait croire à un colibri. C’est en fait un robot au biomimétisme particulièrement rigoureux. Le MetaFly a été conçu par l’entreprise Bionicbird dirigée par l’ingénieur français Edwin Van Ruymbeke. Prévu pour septembre 2019, MetaFly est déjà le troisième appareil de l’entreprise. L’oiseau a été créé pour en faire un loisir. Il est particulièrement léger et résistant aux chocs grâce aux choix des matières de ses composants : tout l’appareil pèse 10 grammes. La batterie a été optimisée et la carte électronique est « de la taille d’un timbre-poste », comme l’explique Edwin Van Ruymbeke, gérant de l’entreprise. Les ailes sont conçues en film de polypropylène orienté (PPO), « étiré, indéchirable et de 20 microns d’épaisseur », détaille le directeur. La structure du robot en fibre de carbone est aussi très légère. « Il n’y a pas de risque si l’appareil heurte un mur ou le sol, même à la vitesse maximale ».
MetaFly peut voler à un maximum de 20 km/h à 100 mètres de la télécommande. Il a une autonomie de 8 minutes et la recharge s’effectue ensuite pendant moins de 15 minutes.
« La grande évolution par rapport à la version précédente est la maniabilité de l’appareil, qui est plus facile à conduire et plus amusant, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur », explique Edwin Van Ruymbeke. L’oiseau est plus réactif à la commande et peut tourner sur 20 centimètres. « Il peut aussi se poser et décoller de ses pattes », ajoute-il.
Bionicbird en est à la phase crowdfunding sur la plateforme Kickstarter L’équipe a déjà récolté 100 000 euros alors que l’objectif était de 30 000 euros, atteint en seulement 11 heures. La plateforme est encore ouverte jusqu’au 2 mai 2019. Trois employés fixes sont basés à Marseille (Bouches-du-Rhône) pour la production et sollicitent une petite dizaine personnes en tant que sous-traitants et collaborateurs.
La spécialité de Bionicbird est de créer des robots volants biomimétiques. Edwin Van Ruymbeke est le petit-fils de l’inventeur de TIM. Ce jouet en forme d’oiseau qui prend son envol grâce à un élastique. Depuis, il a développé plusieurs modèles électriques comme Bionic Bird en 2015 qui s’est vendu à environ 8 000 exemplaires. Le pic des ventes a généré un chiffre d’affaires de 600 000 euros en 2016. Il est de 300 000 euros en 2018.
L’entreprise a particulièrement analysé la propulsion de l’oiseau avec un vol battu assez rapide comme celui du pigeon. La déformation des ailes pour soigner la direction était aussi un élément important de la recherche. Le robot MetaFly vole selon un mouvement particulièrement ressemblant, que ce soit au niveau des ailes que du corps, qui fait contrepoids. « Parfois il y a même une interaction avec de véritables oiseaux », se réjouit Edwin Van Ruymbeke.
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