
Le 21 avril 2016, le chanteur Prince meurt à l’âge de 57 ans dans sa résidence de Paisley Park dans le Minnesota. Hospitalisé d’urgence quelques jours plus tôt, il avait quitté l’hôpital pour regagner son domicile, où il a été retrouvé inconscient et n’a pu être ranimé. Une enquête est ouverte pour déterminer la cause de son décès. Prince compte parmi les musiciens, réalisateurs et producteurs les plus prolifiques de l’univers de la pop-rock. Prince, Rogers Nelson naît le 7 juin 1958 à Minneapolis aux États-Unis, de parents artistes. Très tôt multi-instrumentiste, il fonde son premier groupe à l’âge de 13 ans. De sa carrière entamée en 1978, émergent des œuvres foisonnantes, issues de sensibilités contemporaines, pop, funk, RnB et rock.
Sa période faste s’étend entre 1983 et 1995 avec quelques albums cultes, 1999 ou encore The Gold Experience. En 2004, son album Musicology lui assure un regain de popularité. Prince produit alors plus de trente albums personnels, mais écrit aussi pour de nombreux artistes, The Time, Sheila E. ou encore Larry Graham. Il écrit plusieurs musiques de film à succès : Purple Rain (1984), Batman (1989), Kiss Cream (1999).
Dans le privé, Prince semble multiplier les conquêtes, liées pour la plupart à son parcours professionnel. La chanteuse Sheila E., Kim Basinger (rencontrée en 1989 sur le tournage de Batman), ou encore Madonna, auraient compté parmi ses nombreuses liaisons… En octobre 1996, son fils, Boy Gregory, issu de son premier mariage, avec Mayte Garcia (1996–1999), décède à quelques semaines seulement. En 2001, il épouse Manuela Testolini, mais divorce en 2006.
À l’instar de ses contemporains Stevie Wonder, Michael Jackson ou encore Madonna, avec des prestations scéniques démesurées et plus de 150 millions de disques vendus dans le monde depuis 1979, Prince demeure l’artiste scénique par excellence, chanteur, acteur, doté d’un instinct créatif exceptionnel.
Mrs. Jones doit désormais se sentir bien seule. Le chanteur américain Billy Paul, star de la scène soul de Philadelphie qui a connu la gloire en 1972 avec le hit « Me and Mrs. Jones », est décédé à l’âge de 81 ans. « C’est avec le coeur lourd que nous avons le regret de vous annoncer que Billy est décédé aujourd’hui à son domicile après une grave maladie », déclare un communiqué publié sur le site internet du chanteur. Il souffrait d’un cancer du pancréas depuis plusieurs années. Né Paul Williams à Philadelphie, il s’est trouvé dès son plus jeune âge plongé dans l’univers de la soul music de cette ville de l’est des États-Unis. Il a participé dans sa jeunesse à des sessions avec des légendes comme Charlie Parker et Nina Simone.
Avec sa barbe et ses grosses lunettes, Billy Paul avait remporté le succès en signant avec le label Philadelphia International Records et ses producteurs Kenneth Gamble et Leon Huff. Sa célèbre chanson « Me and Mrs. Jones » lui a apporté une brève reconnaissance internationale en 1972. Billy Paul a ainsi été numéro un des ventes aux États-Unis pendant trois semaines dès sa sortie et le titre avait été récompensé par un Grammy Award en 1973. Il avait contribué au développement du rhythm and blues moderne.
À la suite d’une décision qui allait se révéler commercialement désastreuse, Billy Paul n’enchaîna pas avec une autre chanson du même genre, mais avec « Am I Black Enough for You ? » (Est-ce que je suis assez noir pour vous ?), morceau funky contenant des allusions au mouvement du Black Power. « Cette chanson est en avance sur son temps », a déclaré l’artiste des années plus tard, en 2009. « À présent, elle est très, très populaire. Elle a rattrapé l’époque, maintenant, nous avons un président noir », a-t-il ajouté, faisant référence à Barack Obama.
Papa Wemba, chanteur congolais aux innombrables collaborations (Youssou’Ndour, Salif Keita ou Manu Dibango,…) est mort suite à un malaise survenu, alors qu’il se produisait sur la scène du festival Femua à Abidjan (Côte d’Ivoire). Âgé de 66 ans, il a influencé des générations de musiciens africains à travers sa rumba congolaise et s’est imposé, dès les années 70, comme figure de la SAPE (Société des Ambianceurs et des Personnes Elégantes).
L’annonce de son décès, officialisée par les organisateurs du festival ivoirien, a suscité une vague d’hommages et d’émotions sur les réseaux sociaux. L’artiste est mort dans la nuit, a déclaré Salif Traoré, dit A’Salfo, le leader du groupe ivoirien Magic System, promoteur du Femua. Son décès est survenu 20 minutes après qu’il eut chanté trois morceaux de son riche répertoire.
Avec le guitariste virtuose malien Vieux Farka Touré, fils du légendaire Ali Farka Touré, Papa Wemba, 47 ans de carrière musicale, était l’un des artistes africains de renom invités de la Femua 2016.
Il est le fondateur et dirigeant du label Viva la Musica qui a recruté et formé des stars de la musique congolaise et africaine telles que Koffi Olomidé, King Kester Emeneya. Avec près de cinquante ans de carrière, il est considéré comme une des légendes de la musique congolaise et africaine. S’il n’est pas le créateur de la rumba congolaise, il en est un pilier et un des artistes qui propulsera ce genre à l’échelle internationale. Il participera tout de même aux débuts du soukous. La rumba reste sa référence malgré les autres styles abordés comme le rock, le ndombolo, et la world music entre autres.
En 1969, il est le co-fondateur de Zaïko Langa Langa avec Jossart N’yoka Longo, Evoloko, Pépé Felly et Andy Bimi Ombalé. Il quittera le groupe en 1974, pour fonder Isifi Lokolé, puis Yoka lokole avec entre autres Mavuela et Mbuta Mashakado et finalement fonder Viva La Musica en 1977. À la fin des années 1970, il est un des représentants les plus célèbres du mouvement de la SAPE.
Il est le deuxième artiste congolais (le premier étant Tabu Ley Rochereau) à signer avec un label musical international, Real World de Peter Gabriel avec qui il publiera trois albums Le Voyageur (1992), Emotion (1995), Molokaï (1998). En 1980, il sort son premier succès panafricain Analengo. En 1986, il s’installe en France et débute dans le cinéma avec La vie est belle. En 1989, il se fait connaître aux États-Unis grâce à la revue Africa Oyé. En 1999, deux de ses titres, Maria Valencia et le Voyageur, sont choisis par le réalisateur italien Bernardo Bertolucci pour son film Paradiso e inferno.