Six missiles AASM Hammer (air-sol), 4 missiles air-air MICA, 2 missiles Meteor et 3 réservoirs de 2 000 litres chacun, c’est ce qu’un Rafale a emporté avec lui dans les airs au cours d’une série d’essais en vol menés par Dassault Aviation, en partenariat avec la DGA. Des « travaux préliminaires » menés sur fonds propres, qui devrait permettre « une ouverture complète du domaine de vol » du chasseur français. Cette première campagne d’essais a également permis de tirer parti de deux points d’emport sous voilure jusque-là inutilisés. L’avion possède au total 14 points d’emport, 13 pour le Rafale Marine. Selon les données de l’avionneur, cinq permettent l’emport d’armements lourds et de réservoirs externes.
Avec cette performance, l’avionneur de Saint-Cloud met l’accent sur le caractère « omnirôle » et les capacités accrues du Rafale, « capable de porter 1,5 fois sa propre masse » et représentant « un potentiel équivalent à six avions de la classe Mirage 2000 ».
Cette démonstration de force apparaît comme un appel du pied aux futurs potentiels acheteurs, l’Inde en premier lieu, sur le point de signer un contrat pour 126 exemplaires, mais aussi la Malaisie ou encore le Qatar. Et un pied de nez au Brésil et à la Suisse, qui ont tous deux préféré le Gripen de Saab au Rafale. Une manière de démontrer que l’avion de chasse affiche des performances sans aucune mesure avec ses concurrents européens, l’Eurofighter et le Gripen. Dassault Aviation parle même d’une configuration « inégalée par sa polyvalence et la puissance de feu qu’elle représente ». Cette annonce, publiée dix jours après le lancement du standard F3R, contribue à replacer le Rafale sous le feu des projecteurs, dans la course aux exportations.