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Un jeu préhistorique développé par Ubisoft Montréal: Far Cry Primal

today27 février 2016 19

Arrière-plan
Far Cry Primal

Far Cry Primal est un jeu vidéo d’action-aventure à la première personne développé par Ubisoft Montréal se déroulant dans un monde ouvert à l’Âge de la pierre. Pour emmener le joueur à la préhistoire, nul besoin pour les développeurs d’imaginer un subterfuge scénaristique à base de machine à remonter le temps. En effet, même si les mécaniques restent les mêmes, chaque volet de la franchise Far Cry est indépendant. Cet épisode s’ouvre donc sur une scène de chasse au mammouth dans les hautes herbes, sagaie en main. La traque se finit mal, le groupe de chasseurs est décimé par un imposant tigre à dents de sabre. Seul survit Takkar, jeune chasseur-cueilleur qui va entamer son voyage initiatique à travers les steppes de la vallée d’Oros, dans l’actuelle Slovaquie. Le décor est planté, les concepts de base du jeu sont alors enseignés dans un court didacticiel: fabrication et survie, le premier étant intiment lié au deuxième tant les dangers iront croissants dans le gigantesque monde ouvert que propose le jeu.

Takkar devra rassembler les membres de son clan, pourchassés par deux tribus rivales, afin de reconstruire son village et faire prospérer les siens. Pour s’acquitter de cette tâche, il lui faudra collecter des matériaux pour améliorer les abris de ses congénères et ainsi accéder à de nouvelles compétences. La collecte d’objets lui permettra également d’améliorer ses nombreuses armes, l’artillerie moderne ayant fait place à un arsenal composé d’arcs, de gourdins, de frondes et autres sagaies.

Il devra également sauver des sages qui lui enseigneront en retour de précieuses techniques de chasse, de furtivité ou encore de connexions chamaniques avec les animaux. Toutes ces améliorations techniques et physiques ne seront pas de trop tant les activités sont nombreuses dans les plaines d’Oros. Outre les quêtes principales qui feront progresser le scénario, le joueur pourra, comme dans les précédents titres de la franchise, libérer des avant-postes et s’emparer de feux de camps afin de s’approprier de plus en plus de territoires.

L’absence de moyens de locomotion motorisés et rapides favorisant les déplacements à pied, il faudra aller de mission en mission en marchant. Ces marches à travers la forêt, les marais, les cavernes ou la toundra seront autant d’occasions de dévier de son chemin et se retrouver, sans s’en rendre compte, sur les traces d’un frère capturé ou à la poursuite d’un animal rare. Parmi ses nombreux talents Takkar pourra en effet apprivoiser certains animaux et en faire de précieux alliés dans la chasse ou dans la conquête de bases ennemies.

Lors d’un entretien avec le directeur créatif du jeu, celui-ci nous confiait que le jeu n’était pas une simulation de la préhistoire, mais que les éléments réalistes qui avaient servis de base à la conception avaient été extrapolés. Le résultat est un environnement visuel d’une richesse exceptionnelle à la flore luxuriante et foisonnante, allant de forêts de conifères géants à de labyrinthiques galeries sous-terraines en passant par les bords d’une rivière serpentant dans une vallée à flan de montagne. Ces décors grandioses grouillent d’activités humaines et animales : il y a toujours une scène en train de se jouer quelque part dans les parages, ce que l’ambiance sonore ne tarde pas de faire remarquer. Il n’est pas rare en effet lors d’une promenade dans un sous-bois, d’entendre au loin un pauvre bougre crier à l’aide en « wenja », langue spécialement inventée pour le jeu, l’immersion est alors totale.

Ces balades parfois nonchalantes au soleil peuvent en revanche la nuit tombée se transformer en véritables guets-apens, quand seul, éclairé d’une simple torche au beau milieu d’une plaine, le joueur se voit entouré d’une meute de loups bien décidés à faire ripaille. Les loups sont d’ailleurs une infime partie de la faune que le joueur croisera. Une quarantaine d’espèces en tout peuplent ce parc naturel virtuel, chacune avec ses caractéristiques et ses comportements propres, ce qui donne parfois lieu à des scènes impressionnantes où un tigre chasse un cerf lancé à pleine vitesse à quelques mètres du joueur sans même lui prêter attention.

Proposer un jeu d’action à une période qui, à priori, ne s’y prête pas était un gros pari pour le studio français, d’autant plus sur une licence à succès comme celle-ci. Le défi est relevé haut la main : en retournant aux origines de l’homme, Far Cry Primal a retrouvé les éléments qui avaient fait son succès. La fabrication et l’amélioration de l’équipement et des infrastructures sont au cœur du jeu et poussent le joueur à explorer le moindre recoin de ce monde débordant de vie afin de trouver l’élément rare qui lui donnera plus de puissance, d’agilité ou de résistance. La carte gigantesque offre des heures de jeu dans de sublimes décors que l’on se prend parfois à contempler, arrêté sur le bord du chemin pendant plusieurs secondes, avant de repartir à la poursuite d’une bête sauvage. Faire d’un tigre à dents de sabre son compagnon fait indéniablement parti des grands moments du jeu, celui-ci se révélant être un allié précieux dans les combats et un protecteur fidèle quand la nuit tombe.

Les passionnés de traque et de capture seront servis avec 17 fauves à dompter, bien qu’on eût aimé que l’apprivoisement soit plus difficile et peut-être plus élaboré en fonction de l’animal convoité. Les habitués de la franchise reconnaîtront les routines de la série, notamment lorsqu’il s’agit d’attaquer un fort ennemi où chaque opposant a son rôle prédéfini : les lanceurs d’alerte, les brutes en armure, les incendiaires ou les snipers. Le soin du détail apporté au jeu en fait une expérience extraordinairement immersive.

Que ce soit l’ambiance sonore saisissante : comment ne pas frissonner à l’approche d’un glacier quand une brise vibrante envahit nos oreilles, ou encore le jeu d’acteur particulièrement soigné avec ce choix osé mais tellement payant de doubler entièrement les dialogues dans une langue primitive. Far Cry Primal est un grand jeu, qui captivera par le dépaysement qu’il offre et son retour à une nature brute et encore vierge de toute empreinte de l’homme moderne. Un grand bol d’air préhistorique.

En vidéo ci-dessous, le trailer de Far Cry Primal et les commentaires des développeurs de Ubisoft Montréal (en anglais et en français)

Écrit par: radio_pulsar

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