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Une nation de plus dans l’espace: le Japon

today15 septembre 2013 9

Arrière-plan
Epsilon 1

Mission accomplie pour la nouvelle fusée japonaise Epsilon, qui a placé en orbite un satellite-télescope. Ce lanceur de petit gabarit –  24 mètres de haut pour une masse de 91 tonnes, à propergol solide – doit inaugurer une nouvelle ère de lancements bon marché. Epsilon a décollé en milieu de journée d’une base du sud de l’archipel, selon les images diffusées par l’Agence d’exploration aérospatiale japonaise (JAXA). « Tout se déroule parfaitement », a assuré la JAXA durant les différentes phases du vol, avant d’annoncer que « le télescope-satellite Sprint-A s’était séparé comme prévu de la fusée », une heure environ après le décollage, un succès pour cette première mission, applaudi par les ingénieurs.

Le public japonais attendait ce moment avec impatience, après deux reports successifs et de peur d’un échec qui aurait été très dommageable pour le Japon, surtout au moment où les voisins sud-coréens et chinois affichent de grandes ambitions spatiales. Initialement, l’engin devait même quitter la Terre le 22 août, mais un problème technique décelé dans les jours précédents le tir avait obligé à le différer.

Pour sa mission inaugurale, Epsilon-1 a emporté dans l’espace Sprint-A, le premier télescope spatial japonais pour l’observation de l’environnement de planètes du système solaire (Vénus, Mars et Jupiter) d’une orbite terrestre distante de 950 à 1 150 kilomètres.

« Epsilon est une fusée de relativement petit gabarit qui permettra des missions à un coût meilleur marché, grâce à une réduction notable des ressources humaines et des préparatifs nécessaires », assure le directeur du projet à la JAXA. Elle ne nécessite que quelques jours de travail pour les dernières étapes de pré-lancement et de simples ordinateurs suffisent.

Cela permet aussi aux exploitants des satellites transportés d’effectuer des ajustements sur leur engin jusqu’à des moments proches du tir. Epsilon, qui succède à la fusée M-V, abandonnée en 2006 en raison d’un rapport coût/capacités trop mauvais, est le premier lanceur nouvellement développé par le Japon depuis la fusée H-2A, deux fois plus grande, inaugurée en 2001, si on exclut la variante encore plus imposante, H-2B, qui a effectué sa première mission en 2009. Avec ses trois lanceurs, le Japon peut se targuer d’un taux de réussite des missions parmi les plus élevés du monde.

Ci-dessous la vidéo du décollage d’Epsilon 1

Écrit par: radio_pulsar

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